adagio sostenuto

penelope

Les jours, les nuits. Tout ça n'avait plus d'importance. Elle était partie. Le plus belle femme du monde, mon Héllène. Elle m'avait quitté avec la délicatesse des gens amoureux qui savent qu'ils souffriront. Il y avait une douceur pesante dans son geste. Et j'étais là. Chez nous, chez moi...Je ne sais plus. Je subissais le peu de vie qui me traversais. Le temps n'était plus qu'un fils suspendu que je m'efforçais de prcourir d'un bout à l'autre. Les minutes et les heures flottaient dans l'air. Je n'attendais pas son retour. Héllène n'était pas du genre à faire demi-tour, et je savais qu'une fois dans ma vie elle produirait en moi cette intense douleur. Alors pourquoi lutter? Cette seul douleur phisyque qui écrasait mon chagrin, qui écrasait mes joie et compressait mes souvenirs. Cette douleur qui me maintenait assise, les yeux dansle vague. Je pensais à "Adgio sostenuto" de Beethoven. Héllène aimait cette chanson. Je me la repssais dans la tête en boucle, sans intrruption. Je me disais qu'il y avait quelque chose de leger et à la fois quelque chose de très dur dans cette musique. Pourquoi aimait-elle cette musique? Et pourquoi était-ce celle-ci qui trottait dans mon esprit? J'avais la gorge serré et je me perdais dans un abysse de tristesse. Je ne cherchais même pas l'issue, je ne voulais pas d'autre chose dans ma tête que cette chanson, je ne voulais pas sortir et courir après Héllène, je ne voulais pas d'autre fille, je ne voulais pas non plus rester seul. Je me souvenais des matins d'été où elle arrivait fraîche comme la rosée, "ce matin je ne travail pas, j'ai acheté des croissant. Le soleil brille. Regarde, respire" Elle ouvrait grand la fenêtre et l'air me carressait la peau alors qu'elle se glissait sans élégance, sans retenu sous mes draps. Elle me regardais,elle ne disait rien. Elle rigolait, ce rire , je l'entends. Il devient stridant et puis il s'efface. Jour après nuit,nuit après jours j'oubli  la tonalité de son rire qui fut autrefois éclatant. Le soleil brillait, je respirais et je ne me rendais pas compte de toutça. De tout cette amour. De cette chance qu'on a d'être heureux tout de suite,maintenant avec quelqu'un. Sans penser aux impôts, au travail, au poissons qui ont faim dansleur bocal, à la guerre, à prendre une douche. On existe pas l'un à travers l'autre. Mais on le fait bêtement entrer dans sa petite bulle. Et losque l'un quitte cette bulle aseptisé où le monde se suffit à lui même ,il le fait éclaté et réduit ce monde au néant. Ce monde qui fut autrefois le miens. Je l'aimais tant mon Héllène. Et tout dissparaît. Compressé un tas, un vulgaire tas de souvenirs qui surgisseent d'une odeur, d'une bouteil de bain moussant ou d'une rue en plein Paris. C'est tout ce qui me reste d'Héllène et moi, un vulgaire tas d'odeur et de sensations. Si peu.

Signaler ce texte