Chapitre 9 - AMBER ET CHRISTINA EN ITALIE - PRÉPARATIFS ET STRATÉGIES

suemai

AMOUR, CRIME, SEXE ET HUMOUR - Elle se déshabilla, sans pudeur, et enfila le vêtement. Fait d’une seule pièce, la combinaison la moulait entièrement.

Lorsque Guillermo ouvrit les yeux, il ne lui restait guère d'espace pour respirer. Amber et Christina, endormies, ronflant toutes les deux, s'étreignaient allongées sur lui. Il se couvrait de cheveux, qui lui parcouraient le visage tout entier. Lentement il fit glisser le corps d'Amber du coté droit, mais la main de Christina suivit. Il finit par les séparer et poussa, doucement, Christina, du coté gauche. Tout en se faufilant, tel un acrobate, il enfila ses vêtements et descendit. Guiseppe et Teresa, sa voisine, prenaient le café.

— Alors, bien dormi, «Don Juan DeMarco », rigola Guiseppe?

— On ne peut mieux, Guiseppe, quoique légèrement fourbu.

— Tu arrives à tenir le coup avec ces demoiselles au cœur enflammé?

— Euh… en fait… oui, c'est … bien… oui bien… J'aimerais offrir le petit déjeuner à ces dames, serait-ce possible?

— Laisse-moi quelques minutes, lui répond Teresa, je te prépare tout, jeune homme.

Guillermo repartit avec un plateau débordant de tartines et de cafés fumants. Il posa tout sur la table et entreprit de réveiller ses amantes. Rien à faire, elles demeuraient totalement soudées à ne plus savoir quel membre appartenait à qui. Voyant la situation désespérée, Guillermo choisit la méthode forte, il s'écria,

— Attention! Attention!! Ils arrivent!!!

Mal lui en prit, il se retrouva au sol, le couteau d'Amber pointé sur sa gorge. Christina se tenait derrière, son pistolet braqué.

— Bon, bon. Ça va les filles ce n'est que moi, vous pouvez ranger vos joujoux.

— Petit con, lui retourne Amber, on aurait pu te tuer, ce que tu es bête parfois.

— Désolé Amber, mais il fallait que je troue un moyen efficace pour vous sortir du lit et c'est ce qui m'est venu à l'esprit. Je vous apporte vos petits-déjeuners, service à la chambre, mesdames.

— Ce que c'est mignon, se reprit Amber, posant son arme. Tu es un ange.

Elles lui sautèrent dessus et le couvrirent de bisous. Puis, se levèrent et s'installèrent au lit, adossées à un oreiller, telles de petites filles gâtées. Guillermo les regarda et leur esquissa un sourire. «Dire que ce sont des tueuses, pensa-t-il.» Ils mangèrent tous avec appétit. Christina, retirant le plateau, se toucha la vulve, et poussa pratiquement un cri.

— Alors là, Amber, je suis toute gluante et toi?

— Beurk, j'ai les cuisses qui dégoulinent de partout. Allez douche, on a du boulot. Tu viens Guillermo, lui ordonne Amber.

Il suivit sans discuter. Une petite douche de 45 minutes et ils sortirent en super forme, en fait, surtout les filles. Lorsque Guillermo effleura, à peine, le sein d'Amber, une nouvelle douche fut nécessaire. Cette fois Guillermo tenait son compte. Tout en descendant, ils croisèrent Elittra.

— Hey salut, lui sourit Christina. Tu cherches Guido?

— Non le pauvre, il roupille toujours. Vous allez quelque part, s'informe-t-elle?

— Une petite reconnaissance, c'est tout. Nous revenons aussitôt.

— Vous me laissez une minute, je viens avec vous.

Toute excitée, elle laissa choir sa couverture et courut nue à la salle de bain.

— Et ben dis donc, Amber, pour une fille de 36 ans, elle fait plutôt jeune, t'as vu son corps…

— Ouais, sûr que c'est une belle fille et elle a de ces nichons et un de ces caractères.

Amber frappa à la porte. Elittra se douchait. Elle déposa la couverture et sortit.

— Allo Guiseppe, nous partons en patrouille de reconnaissance. Tu prends soin de Guillermo, il est un peu patraque. Nous pouvons emprunter ta camionnette? J'oubliais, Elettra nous accompagne, tu en informeras Guido, s'il s'éveille entre-temps.

Bouche ouverte, aphone de nouveau, Guiseppe fournit les clés à Amber, il s'empara de Guillermo et l'assit sur une chaise. Elettra passa en coup de vent, et revint aussitôt, portant un jean et un haut moulant, sans soutif. Guiseppe en tira pratiquement sa révérence.

*** 

— Bien nous sommes assez près, on fait le reste de la route à pied, en décide Amber. Elle coupe les moteurs.

Trois paires de jumelles se baladaient. Pas un son ne sortait de cette maison. «Quatre étages calcula Christina et un sous sol, se dirent-elles.» Il devenait clair que cette petite armée correspondait davantage à un régiment. La maison se trouvait effectivement tout au bas, entourée d'arbres et de rochers. Il s'agissait bien de la description de Dominic. Elettra remarqua qu'un petit sentier semblait se creuser tout autour de la casa, derrière les roches. Elles se séparèrent et tentèrent d'évaluer les forces de l'ennemi, et de noter toutes les informations utiles. De retour à la case de départ, elles avaient tout photographié, et sous tous les angles. Elles décidèrent de rentrer.

— Elettra, se renseigne Amber, tu as réellement 36 ans?

— Oui, tu trouves que je fais plus jeune ou plus vieille?

— Ben plus jeune voyons, répondit aussitôt Christina. C'est qu'on trouve que tu es plutôt canon, on voudrait connaître ton secret.

— Pas de secret, c'est comme ça. J'voulais vous demander, j'ai jamais été avec une fille, on pourrait le faire à trois.

Amber appuya à fond sur l'accélérateur. Christina en devint toute rouge et Elettra s'esclaffa. Elle faisait la même taille qu'Amber et Christina et, outre ce corps de déesse, elle était à croquer. Il devenait clair que les filles craquaient pour cette jolie princesse.

***

La maison croulait sous le poids de tout ce petit monde affamé, que tentaient bien de rassasier Guiseppe et sa famille immédiate. Pedro et Guillermo aidaient autant qu'ils pouvaient. L'équipe de reconnaissance rentrait. Comme pour plusieurs, qui reçurent quelques coups de coudes, les gars dévisageait Elettra. Ils la déshabillaient du regard. La situation se voulait limite. Amber intervint et la prit à part.

— Sans t'insulter, tu crois que tu pourrais passer un haut moins moulant, c'est qu'il semble que tu deviennes un puissant objet de distraction.

Elettra sourit, monta à l'étage et revint habillée d'un ample chemisier. «Mais, pensa Amber, toujours sans soutif, bon sang.»

— Elettra, tu évites de te baisser autant que possible et on s'attelle à l'ouvrage. «Rassemblement au salon dans dix minutes, crie Amber.»

— D'accord, d'accord, je fais autant d'effet, Amber…? Remarque que Guido dort toujours, éclate-t-elle.

Amber ria le gag cette fois. Les gars prirent tous place au salon, et ils ouvrirent toutes grandes leurs oreilles.

— Voilà comment ça se présente, débute Amber. «Christina et Elettra projetaient les photos au fur à mesure.» La maison est construite de briques et de pierres cimentées. Elle se dresse sur 4 étages. 4 balcons répartis sur 3 façades, 4 portes d'accès, un minimum de 8 fenêtres par façade, la toiture est plate, donc utilisable pour le tir défensif, le terrain est nivelé tout autour de la casa. J'ai aperçu des trappes menant au sous-sol à quelques endroits. Selon les dimensions de cette propriété, plus de 50 hommes peuvent y habiter. Il n'existe, effectivement qu'un seul accès à la sortie. Nous supposerons qu'ils soient fortement armés, ce qui ne serait pas une surprise. Une donnée importante, rien ne nous garantit qu'ils y soient tous. Il se pourrait, que nous subissions des arrivages imprévisibles. L'équipe de sortie devient donc, du même coup, l'équipe d'entrée. Nous allons travailler, comme prévu, en formation de trois tireurs, Première équipe Christina, Pedro tu formes la seconde, Guillermo la troisième, Gregorio la quatrième et moi la cinquième. En ce qui a trait à Elettria, elle assume le job de voltigeur, et sera à notre disposition pour les cas d'urgence. Elle forme l'équipe six.

— Je préfère sept, mon chiffre porte-bonheur, Amber.

— Ok va pour le sept. Vous mémorisez les gars.  

— Dès notre arrivée sur le terrain, vous vous déployez discrètement. Vous identifiez le meilleur endroit pour fixer vos carabines, autant que possible sur une surface rocailleuse. Vous faites vos tests de visée, vous ajustez et vous attendez les ordres. En ce qui concerne les communications, nous n'utiliserons que les chiffres de chacune des équipes. En cas de blessures, nous aurons besoins de brancardiers pour l'évacuation. Nous utiliserons le couloir circulant tout autour de la casa. Quatre hommes supplémentaires seront nécessaires. Guiseppe, je te laisse la logistique. Pour chacune des équipes, vous laissez une distance de 3 mètres entre chacun de vous, ce qui nous permettra de nous offrir, davantage, d'angles de tire. Vous avez tous vos sarraus kaki, et vos cagoules je crois… Nous vous fournirons des casques de protection. Pour l'armement je laisse Grégorio vous initier. Il y a des questions?

Comment est-ce que nous nous rendons sur les lieux?

— En camionnette au départ, et nous devrons marcher les cinq kilomètres restant.

En cas d'urgence, est-ce qu'on peut épauler une autre équipe?

— Seulement si on vous en donne l'ordre, pas d'initiative à moins que vous soyez certains de ce que vous entreprenez.

Comment doit-on t'appeler… Général?

— T'as pas intérêt si tu veux une réponse, rigole Amber.

De quelle manière allons-nous communiquer?

— En utilisant des oreillettes. Vous glissez le petit module derrière l'oreille et vous pourrez émettre et recevoir. L'émetteur est très sensible, inutile de crier. Sur ce point, vous ne parlez qu'en cas d'urgence, priorité aux chefs d'équipes. Guillermo vous distribuera les casques et le matériel, et vous montrera comment tout fixer.

À quelle heure débute l'offensive?

— Demain au lever du soleil. Nous devrons tous être en position à 8h pile. Donc debout à 5h30 précise. Le petit-déjeuner et hop! Tous dans les camionnettes.

Que fait-on sur les lieux, une fois que nous serons opérationnels?

— Vous attendez le signal, il y a des jarres de fleurs un peu partout, nous en ferons éclater quelques-unes pour les débusquer. Dès que vous apercevez une cible, vous tirez. Visez la tête et le cœur.

Qu'est-ce qu'on fait si on a pipi?

— Ce que t'es con mon gars, tu pisses du mieux que tu peux, sans te faire chopper. Pour les gros besoins, je vous propose la couche, ce sera plus pratique, «voilà qui les fait tous rigoler.» Bon ça va, s'informe Amber. S'il vous vient autres choses vous venez me voir. Gregorio, c'est à toi.

Pedro, Guillermo et Gregorio reviennent avec les armes.

— Il s'agit d'une carabine Tikka T3 CTR, annonce Gregorio. Ce sont de petits bijoux, et très légères. Les projectiles sont de calibre 308, alimentés par chargeurs. Il s'agit d'un dix coups. Vous disposez de 10 chargeurs chacun, soit 100 balles. Vous retirez et vous insérez. La carabine est montée sur un trépied à rotation sur bille. Chacune des tiges est ajustable en hauteur se terminant par un bloqueur de fixation. Vous disposez d'un viseur Bushnell antireflets, à positionnement infrarouge. La lentille d'approche est ajustable avec zoom intégré. Tout se manipule via cette petite plaquette électrique située sur le dessus du viseur. Vous profitez de quatre positions : Zoom avant, arrière, réglage lumière de jour ou mode infrarouge. Un silencieux complète l'équipement. Pas de questions maintenant. On se retrouve à l'extérieur pour l'entrainement. Dernière chose, ce modèle est aussi équipé d'une croix de mire intégrée à la lentille. Vous centrez et vous tirez.

Ils se retrouvèrent tous à l'extérieur. Guillermo distribua les oreillettes et les casques de protection. Il enseigna la manière de positionner l'oreillette et l'ajustement des casques. Pedro et Gregorio supervisaient l'exercice de tire. Les gars ne mirent pas longtemps à se familiariser avec le nouveau jouet. «Il s'agit effectivement de pros, remarque Pedro.» L'habileté d'Ettoria demeurait impressionnante. Elle atteignait la cible à chaque volée. Elle disposait d'un arc très particulier, équipé d'un viseur.  Amber et Christina retrouvèrent Guiseppe.

— Alors, demande Amber?

— Ca va aller mes garçons se sont proposés, ainsi que Beneto mon beau fils. Ils travaillent sur des brancards sur patins. Je crois que tout est réglé de ce coté. J'ai une question, Amber, tu sais à quoi ressemble ce «Ferro»?

— Bon sang, et on me traite de général… aucune idée.

— Alors je vous accompagne. Je peux l'identifier et je ne veux pas entendre quoique ce soit. Autre chose, le Dr Santorelli se joint à nous. Nous lui aménageons une chambre.

Guiseppe, anxieux s'éloigna. Christina et Amber se rendirent à la camionnette et prirent connaissance du matériel de «Marie et Marie.» Comme toujours, tout l'arsenal s'y trouvait. Amber dénombra, toutefois, une bonne quantité de bombes fumigènes, à déclenchement réglable, de plusieurs pistolets avec silencieux et d'une multitude de chargeurs, ainsi que d'une pléiade de couteaux et de machettes. Tout au fond, s'empilaient des cartons. Les carabines demeuraient les mêmes. Tout en rentrant, elles discutaient d'Eltirra.

— Guillermo, tu distribues ces couteaux et ces coutelas aux gars.

— Ça va je m'en occupe.

Amber et Christina marquèrent une pose et semblait réfléchir.

— Qu'est-ce que tu en dis, elle te fait envie, Amber?

— Et toi?

— Désolée, j'ai posé la question la première, je te signale…

— Oui, oui, d'accord. C'est une belle femme, qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus, Christina.

— Rien d'autre, c'est de même pour moi, je la trouve même plus que sympa…

— Plus que sympa, ça veut dire quoi, Christina?

— Amber tu me fais tourner en bourrique, là.

— Tiens donc… Je te taquine. Elle me plaie bien aussi. Mais là, tu m'expliques ce qui se passe. Et Guillermo dans tout ça?

— Justement ce à quoi je réfléchissais. Je ne nous vois pas passer une nuit en quatuor.

— T'as raison, on pourrait vraiment l'achever notre Guillermo, ricane, Amber.

— Pas vraiment drôle comme situation, Amber…

— Je sais, je sais, je crois que c'est nerveux. Ils se passent un tas de trucs tout à coup, et demain c'est la fiesta, faut pas l'oublier.

On frappa à la porte. Guiseppe ouvrit. Trois jeunes filles se tenaient dans l'entrebâillement de la porte. Guiseppe leur offrit d'entrer.

— Bonjour, nous aimerions parler à Eltirra, monsieur, nous sommes ses sœurs.

Elles portaient, chacune, des sacs de bonne dimension.

— Elle a des sœurs, Christina, et elles ne sont pas vilaines de plus. Ça va devenir la bamboula.

— Vous ne seriez pas les filles de Mario Andreiotti de Carleone, se renseigne Guiseppe, soudainement?

— Oui Mr. mais nos parents sont décédés, tous les deux assassinés par cette crapule de «Ferro.» C'est Eltrirra qui assume le rôle de chef de famille, maintenant.

— Vous m'en voyez désolé mesdemoiselles, Guiseppe leur offrant ses sympathies. Asseyez-vous, Elle va venir immédiatement.

— Hey les filles, dit aussitôt Eltirra en entrant, je peux savoir ce que vous fabriquez ici. Je vous ai tout expliqué avant mon départ. Je serai de retour demain. Et, c'est quoi tous ces sacs?

La plus âgée des sœurs, après Altirra, expliqua qu'elles ne se sentaient pas en sécurité depuis son départ, et que les sacs contenaient des vêtements et ce qu'elle avait omis d'emporter, sa combinaison de chasseresse et quelques effets. Elle ajouta, qu'elles transportaient des flèches supplémentaires, à tout hasard. Elles se tenaient là, penaudes. Eltirra donnait des signes de mauvaise humeur. Comme toujours, Guiseppe, n'écoutant que son grand cœur, les prit aussitôt sous son aile et leur offrit gîte et couvert, et à demeurer tout le temps nécessaire.

— Toutes mes excuses, se confondait Eltirra. Voici Gloria, Lara, et la cadette, Catarina. Je suis désolée par cette invasion, mais depuis la mort de nos parents, nous demeurons sur le pied de guerre. C'est fort gentil à toi, Guiseppe, de nous accueillir.

Elles étaient, toutes trois, très jolies filles, mais la beauté de Catarina n'était pas sans rappeler celle d'Elttira. Selon toute évidence, elle ne faisait que 21 ou 22 ans et affichait un caractère plutôt timide. Lorsque Guillermo entra, la bouche lui tomba, en apercevant les nouvelles venues. Aussitôt, son regard se porta sur Catarina, qui, se sentant dévisagée, baissa les yeux. Amber et Christina observaient la scène, à la fois amusées et un peu jalouses.

— Ça me donne l'impression que notre Guillermo en pince pour cette petite Catarina.

— Oui, tu as raison Amber, je suis de ton avis. Qu'est-ce qu'on fait?

— Bof, rien. On laisse aller, nous verrons bien par la suite. Guillermo, tu veux bien camoufler la camionnette de la famille Andreiotti avec les autres?

— Gloria, Lara et Catarina, vous allez avec Guillermo. Nous avons à discuter, ordonna pratiquement, Eltirra. Là ça me donne l'impression que nous serons à cours de chambres?

— Ça ne fait aucun doute, confirma Amber. Guiseppe, qu'est-ce que tu en dis. La famille s'élargit passablement?

— Laisse-moi réfléchir à tout ceci, Amber. Il existe toujours des solutions.

Eltirra fouilla dans les bagages et en retira deux cylindres bourrés de flèches. Puis elle s'empara de son sac. Elle demanda à Amber et Christina de la suivre au second. Elles entrèrent dans la chambre des filles. Elle sortit son uniforme de chasse d'un gris fauve. Elle se déshabilla, sans pudeur, et enfila le vêtement. Fait d'une seule pièce, la combinaison la moulait totalement.

— Qu'est-ce que vous en dites, c'est ce que je porte pour chasser. Ça me laisse toute ma liberté de mouvement.

— Bien, bien, bon… si tu le dis Eltirra, c'est, je dirais… assez provocant. Les animaux ne t'attaquent pas, blague Amber?

— Vraiment très dôle, Amber, vraiment!

— Et toi Christina, qu'est-ce que tu en penses, tu ne dis rien?

— C'est… oui, enfin… très joli, je veux dire… plutôt attrayant. Je songeais aussi à la réaction des gars, se reprit-t-elle, avalant sa salive.

— Je porte aussi ces bottes légères, assez hautes. J'y insère mes couteaux.

Elle mit le pied dans l'une d'elles. Un pied mince, délicat qu'Amber et Christina contemplaient pratiquement. Cette fois, la donne changeait. Il devenait clair qu'Eltirra leur plaisait vraiment. Voilà qui créait, à nouveau, une situation embarrassante. Lorsqu'Eltirra voulut descendre la fermeture éclair de sa combinaison. Il vint une idée à Amber.

— Non, suggéra Amber, conserve tout tel quel. Les gars auront le temps de s'y faire avant demain. Ce sera plus sécuritaire, rigole-elle pratiquement. Je peux savoir si… si… tu portes un slip et un soutif, histoire de ne pas tout montrer, tu comprends?

— Non! Mais, touche mes seins, le tissus est plus épais et c'est de même pour mon sexe. Ça convient?

— Je peux aussi toucher, demanda Christina, en transe?

— Maintenant, descendons, dit Amber, légèrement en sueur, tout en ouvrant la porte,

— La réaction ne se fit pas attendre. Guiseppe s'étouffa littéralement sur la gorgée de vin qu'il avalait. Au dehors, un silence tomba dru. Pedro récupéra la mise en les incitant tous à poursuivre l'entrainement. Il regarda Amber, l'air questionneur.

Derrière la fromagerie, après avoir stationné la petite fourgonnette, Ils revenaient tous à la maison, lorsque Guillermo se rendit à l'évidence que Cristina retardait. Il enjoignit les sœurs d'Elittra à poursuivre et revint sur ses pas. Cristina se débattait avec sa robe coincée dans la portière.

— Laisse, je vais t'aider, lui dit Guillermo…

Il empoigna le tissu et força légèrement pour tout dégager, lorsque la robe céda, elle se fendit en deux, laissant la jambe nue de Cristina se perdre dans le regard de Guillermo. Cristina, tentant de cacher sa jambe du mieux qu'elle pouvait, ils rentrèrent.

Tout laissait présager à un changement majeur dans la vie des filles et de Guillermo. Amber ramena Christina à l'ordre, car un lever de soleil sanglant les attendait dès le lendemain.

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