Aménagement de peine.

flolacanau

Parfois je me prends à rêver d'une remise de peine,

au fond de mon cachot, au bout de mon cas froid.

Les murs lézarderaient les arts de rien

et les barreaux se rongeraient d'eux-mêmes.


Parfois je me prends à rêver d'une remise de peine,

d'un chagrin transféré dans une autre cellule

et mon cœur, ce noyé aux feux artificiels,

cognerait de nouveau sans crainte d'y rester.


Mais je n'en parle pas. Ici y a trop d'oreilles,

trop de sommeil sans rêves, de minutes assassines.

Nous sommes tous des matons en possession d'une clef

que notre peine rend dingue au point de l'oublier.

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