Bordel sans nom

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C'est un vrai bordel. Même le mot bordel n'est pas assez bordélique pour décrire tout ce qui passe dans mon esprit. Environ un millier de questions s'entrechoquent, s'emmêlent, se hurlent les unes sur les autres, en forment des nouvelles, qui m'écrasent un peu plus chaque jour.

Je crois que je me sens seule. Et je crois que la chute est dure car jamais, jamais je n'avais imaginé que je pourrais me sentir seule, à tes côtés. Mais tu me repousses. Millimètre par millimètre. Et je m'accroche. Attention, je ne tiens plus qu'à deux doigts. Je me sens seule et tout l'amour que j'ai, je te le donne. Je n'en garde même pas une cuillère pour moi.

Est-ce que quelqu'un qui prétend vous aimer peut aussi vous dérober toute votre estime de vous même ?

J'ai l'impression que tu vas me laisser vide, hors d'haleine. J'ai l'impression que je vais me reprendre cette claque dans la figure : l'amour ne suffit pas.

Pourtant je le sais, j'ai appris cette leçon. Je la connais par coeur. Pourquoi donc m'acharnerai-je à t'aimer plus que de raison ?

Et tout ce que je fais, c'est pleurer. Comme si ça allait arranger quelque chose. Cette espèce d'amer impression d'être retournée 5 ans en arrière, en train de pleurer dans ma chambre chez mes parents.

Et je te dis bêtement "ça peut aller". Comme si j'étais crédible. J'ai envie de tout te balancer et en même temps, j'ai si peur. Si peur de te perdre.

Je préfère me perdre à la place. Moi plutôt que toi. Et ça me tue. J'ai l'impression que quelque soit l'issue de tout ça, je vais souffrir, du genre de souffrance qui vous met à terre.

Plus les heures passent, et plus je me demande comment je vais aller au travail, mardi. J'ai l'impression de devenir folle, je voudrais juste que ça s'arrête. Je voudrais juste que tu me dises que tout va bien, que tout ira bien, qu'on ira bien.

J'imagine que je suis comme une junkie en désintox. Ce sont les premiers jours les plus durs. En tout cas je l'espère, car qu'est-ce que seront les prochains jours, sinon.

Le pire dans tout ça, c'est que je ne sais même pas ce qui ne va pas. Je tourne en rond, est-ce que c'est toi ? Est-ce que c'est moi ? Est-ce que j'en demande trop, est-ce que tu ne me donnes pas assez ? Est-ce que je t'étouffe, est-ce que je m'oublie ?

Le pire, ce sont les gens. Chacun y va de son avis, croyant avoir le monopole du "je sais ce qui est bon pour toi". Écoutez, j'ai besoin de parler, mais j'ai pas envie d'entendre vos avis qui me lavent le cerveau, merci.

Le pire, c'est que tu vas me faire ce sourire, me dire je t'aime, et que je vais oublier cet enfer, en un instant.



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