Ce Monsieur à cravate.

Christophe Hulé

Posons un moment les cartes sur la table.

Lesquelles ? Commencez pas à nous faire chier vous !

Non Gaston, tu peux toujours me passer la gnôle pour m'adoucir, j'dirai c'que j‘ai à dire.

Ce Monsieur à cravate m'impressionne pas du tout, je sais bien que vous autres, enfin bref …

Moi je n'ai pas besoin qu'on me dise comment vivre, j'ai eu un père, une mère, comme vous tous, bon, on a été éduqués, plus ou moins bien, Fernand, j'ai rien dit !

La lutte, on connaît !

Mes copains, enfin mes frères d'armes, ces héros …

L'autre andouille n'était même pas né.

Non Monsieur, je n'ai rien contre vous, c'est contre votre caste que je milite, et des castes il y en a.

Vous avez été conditionné comme nous, qui ne l'a pas été, sauf les Justes, mais ça compte pas, enfin pour la pseudo « grande Histoire ».

Les lampistes du pouvoir n'ont pas conscience hélas de leur état réel, sauf s'ils commettent une faute, petite ou grande peu importe !

Welcome to the machine ».

Moi je suis en démocratie, dans le « meilleur des mondes », je peux remplir mon caddy, avec ou sans modération, sans police de la pensée à la sortie.

Les pauvres, quand ils peuvent venir, entre le premier et le 5 du mois, font pareil !

Quel pays peut prétendre à un meilleur système ?

Bon, je sais, on nous ramène toujours le modèle scandinave, mais les impôts sont élevés, on attrape des virus dans les saunas, et il n'y a aucun épicier arabe pour acheter le whisky le dimanche.

On est (bien) chez nous ! 

Nous devons être fiers de notre histoire, pas d'Hitler, de Pinochet, ou autres « vermines » (Chédid père).

Monsieur, nous ne demandons que de n'être pas des vermisseaux.

Ne riez pas Monsieur, et là je prends mes camarades à témoins, c'est déjà arrivé !

Votre « milice progressiste » nous rappelle bien des choses.

Je vous invite à quitter cette salle, où vous reviendrez bientôt je suis sûr, avec les vôtres. 

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