Chapitre 25 - LES CRINGOS : TUEUSES CONTRE TUEURS

suemai

AMOUR, CRIMES, SEXE ET HUMOUR. Tu sais, papillon, les Cringos ce n’est pas qu’à Valentine que tu les trouves et qu’ils frappent. Ils rodent partout.

— Oui Pedro, alors du nouveau?

— Ça y est, Troy nous a trouvé un moyen de transport par hélicoptère.

— En effet, ça ne manque pas de classe.

— Amber, tu nous veux près de toi ou pas ?

— Désolée Pedro. Le pilote, il est fiable ? 

— Salut petit papillon. Pas de soucis avec Leon. Sa famille, comme beaucoup d'entre-nous, fut liquidée par les Cringos. Tu sais, papillon, les Cringos ce n'est pas qu'à Valentine que tu les retrouves et qu'ils frappent. Ils rodent partout. Je te laisse avec Pedro, pour la logistique. À tantôt petit papillon.

— Mais bon sang, Pedro, il ne pourrait pas cesser de m'affubler de ce stupide sobriquet!

— Amber, on se concentre. Nous devrons effectuer trois voyages, il s'agit d'un petit hélico. Donc, Guillermo accompagnera le premier groupe, Filippo le second et je terminerai avec les deniers membres de la famille et les caissons d'armement. C'est enregistré?

— Bien reçu Pedro. Vous prévoyez votre arrivée pour quand?

— Demain dans la journée. Il nous faut un terrain pour nous poser… Coordonnées GPS.

— Ici Vanity, oui, je te trouverai ça, Pedro, pas de soucis. Fin du contact.

*** 

Amber et Vanity se dirigeaient rapidement vers le moulin. Elles entrèrent. Stan gloussait de plaisir, et Christina pratiquait son regard révulsé.

— Tu vois ce que je vois, Amber?

— Tout à fait, lui souffle Vanity. Stan est envoûté, je ne vois que ça.

— Mais, on entre ici comme dans un moulin, s'écrit Stan!

— Je te signale que c'est un moulin, Stan, dit Vanity, surprise de l'entendre.

— Justement, argumenta Stan, l'expression a été déformée, comme les gens entraient dans un moulin, comme «On entre dans un moulin», alors l'expression s'est inversée, il s'agit d'une déformation situationnelle. Donc, ça signifie, Vanity, qu'on s'annonce avant d'entrée, et dès maintenant.

— Amber, dit en douce Vanity, t'as vu ce machin… Le truc entre ses jambes?

— Oui, c'est du gros matériel qu'il porte.

— Mais ça sert à quoi, Amber…?

— Je t'expliquerai plus tard… … Christina, lance Amber, tu pourrais laisser Stan se lever. Nous avons besoin de son expertise.

— Stan, enchaine Vanity, depuis quand est-ce que tu ne bégaies plus?

Les bafouilles de Stan les empêchaient tous de constater le grand et beau bonhomme qu'il était. Élancé, cheveux blonds et yeux bleus. Un corps invitant. Bref, tout pour plaire. Vanity en tremblait pratiquement.

— Alors Amber, il faudrait que Stan reprenne ses bégaiements? dit Christina, se rhabillant. Je sors. J'ai besoin d'une solide douche. Stan est une véritable bête de sexe. Tu me rejoins Stan, aussitôt que ces dames auront terminé…

— Oui, mon poussin.

— Mon poussin maintenant… Non, mais bon sang Christina!!! Tu sais ce qui nous pend au bout du nez, là!

— Bien sûr, Amber, je serai à la hauteur, le moment venu. De toute façon, tu diriges tout à ta manière et, avec Vanity dans le décor, je ne vois pas à quoi servirait mon avis.

Christina sortit, comme dans un moulin.

— Tiens Stan, regarde ce… ... Non mais remet ta culotte, sapristi… ... ceci! Vanity se fermait les yeux.

— Stan consultait les photos sur le I-Phone d'Amber. Ça semblait l'intriguer. Il repassa sa chemise, ses chaussettes et ses bottes. Puis, il consulta l'un de ses ordinateurs.

— Il nous faut l'aide du pro… professeur Chomsky, en décida-t-il.

Stan ouvrit une fenêtre et envoya un message. Après quelques minutes, Chomsky répondit.

— Oui, Stan, il est quatre heures du matin ici, tu as des ennuis?

— Je crains que si, Arnold

— Non mais, mais, depuis quand as-tu cessé de bredouiller…? Ah… je vois… c'est Rupert qui voyait juste, tu as fait l'amour à une femme, pas vrai…?

— Arnold, si tu veux bi… bien, on en discutera une autre fois. Je te fais parvenir des clichés par texto et j'aimerais ton avis. Nous sommes aux prises avec une bande de truands et, ce que tu as sous les yeux, maintenant, pourrait possi… si…. blement nous être d'un grand secours.

— Une petite guerre, tu sais comme je suis friand de tous nouveaux faits, en tant qu'historien. Laisse-moi une minute que je me rende à mon bureau.

— Mais c'est qui celui-là, questionne Vanity?

— Arnold… Arnold Chomsky, un illustre historien de l'université de Cambridge, Angleterre. Un fameux spécialiste des grandes guerres depuis les années 1750. Il va nous aiguiller.

— Ah ça, Stan, ah ça, incroyable, incroyable. Personne ne croyait à son existence.

— L'existence de quoi… Arnold?

— De ce que je vois, il s'agirait du «Schwenk gun», ce qu'on a toujours qualifié de mythe ou de légende. On parle ici d'une arme développée par l'équipe de recherche d'Himmler, vers la fin de la seconde guerre mondiale. En utilisant la technique du mouvement des fusils mitrailleurs des avions cargo, il aurait développé cette machine à extermination, lui servant aussi à des fins d'entrainement militaire. Himmler, avant de se suicider, peu après la reddition, ordonna que toute cette technologie soit détruite. Ce qui fut fait. Seulement, certains d'entre-nous prétendent que Dwight Eisenhower, alors devenu chef d'état-major de l'armée américaine, se serait emparé d'une de ces armes, à des fins stratégiques, et l'aurait acheminée quelque part dans un état américain. La piste se perd à cet endroit, et voilà que tu mets à jour cette information, qui, si elle s'avère juste, ne pouvait que, possiblement, se retrouver dans ce qu'on nomme, la capsule temporelle Eisenhower, enfouie au cimetière américain de Colleville-sur-Mer et ne pouvant être ouverte qu'avant 2044, date du débarquement des troupes américaines en Normandie.

— Oui, Arnold, je me souviens de cette capsule du président Eisenhower. Mais je croyais qu'on avait décidé de l'ouvrir avant le terme prescrit et qu'elle ne contenait que vieux papiers et quelques notes de guerre sans importance.

— Non, non, Stan elle se retrouve toujours au cimetière et on respecte la consigne, c'est une des rares traditions que le gouvernement américain honore.

— Ben, c'est bien beau l'jargon, mais si on parlait de l'utilisation de ce truc débile, clame Vanity?

— Euh, Stan… qui est-ce?

— Oui, désolé Arnold, il s'agit de Vanity Jane. Je t'ai déjà glissé un mot sur elle. Notre shérif en titre.

— Oui, oui, oui, j'y suis, cette femme qui tire aussi vite que son ombre, votre «Lucky Look» maison, et celle qui te prive de chocolatines…

— Bravo Arnold, tu piges vite, poursuit Vanity, tout en frappant Stan d'un solide coup au tibia. Maintenant nous aimerions l'utiliser ce joujou, tu vois ce que j'veux dire. Y'a un mode d'emploi?

— Mais, vous n'y songez pas, Mlle Vanity, il s'agit d'une véritable relique. Il ne faut pas l'abîmer.

— Arnold, reprend Amber, dans moins de quarante-huit heures, nous aurons une véritable armée de salauds sur le dos. Ils ne font pas dans la dentelle. Alors, ta relique, bien, elle va disparaître. Seule solution pour la récupérer, il faut gagner ce putain de combat. Je suis clair?

— Mais, à… à… qui est-ce que je parle, maintenant?

— Je suis Amber, une tueuse. Alors qu'est-ce que tu en dis, professeur?

Arnold Chomsky réfléchissait, lorsque Stan prit la parole.

— Amber dit vrai, Arnold, ces gars-là ne réfléchissent pas vraiment. Ils vont tout massacrer, nous y compris. Il faut nous aider… 

— Bien… bien… si tu le dis Stan, je contacte un confrère en balistique qui pourrait s'y connaitre. Pouvez-vous me fournir d'autres détails?

— On s'tape un deuxième repérage, Arnold, ça t'convient, répond Vanity.

— Oui, oui, je vous recontacte d'ici une heure. Essayez de me fournir le plus d'infos possibles et des photos supplémentaires. Du coup, j'appelle le Major Kirby, un fin stratège, qui pourrait, possiblement vous être un atout.

Devant cette offre inattendue, même Stan leva les yeux au ciel.

— D'accord Arnold, je ne coupe pas la communication. Fais ta petite enquête. J'attends.

— Dis donc Stan, demande Amber, sans vouloir t'offusquer, qu'est-ce que tu fricotes avec tous ces spécialistes à travers le monde?

— Pour te répondre Amber, je suis, disons, généraliste, polyvalent, alors je coordonne souvent les discussions du groupe. Je possède suffisamment de connaissances, dans toutes les sciences, pour tout aiguiller vers des solutions probantes. De plus, j'offre, au besoin, le fruit de mes recherches pour des cas techniques précis.

— Et bien, dis donc, ce n'est pas rien, ça!

Tout en lui piquant un clin d'œil, Amber retourna auprès de Vanity déjà en marche vers la caverne aux miracles.

— On y retourne, Amber, nous passerons par le terrain d'atterrissage, et on fera un relevé de la position GPS. Là… tu… tu m'expliquerais pour le… tu sais le truc de Stan?

Amber, tout en rigolant, débuta son cours d'anatomie et de sexualité avancée.

— Non… pas vraiiiiiiiiiii!!!!

— Comme je te dis Vanity. C'est même plutôt bien, au final. J'oubliais, Stan te fait dire qu'il prend en charge le «col du loup», tu sais ce que c'est?

— Oui. La seule entrée/sortie de Tuxton du coté sud-est. Il va sûrement nous la barbeler. Finalement, il est joli bonhomme, Stan, je n'avais jamais remarqué…

Tout en marchant, elles croisèrent Christina revenant de la cascade.

— Bonjour mesdames, lance Christina.

— Bonjour mademoiselle, rigolent Vanity et Amber.

***

Depuis près d'une heure qu'Elitrra s'astiquait. Elle tentait, vainement, de s'entrer un pied dans la bouche, mais rien n'y faisait. La porte s'ouvrit sèchement. Un homme entra. Elle voulut se camoufler et se retrouva, finalement, sous le lit.

— Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire peur, Elittra, c'est bien ça?

— Non Eltirra… et qu'est-ce que vous faites dans ma chambre?

— Bien, il s'agit de celle de Vanity, et je venais chercher quelques affaires.

— Ah! Répondit-elle.

— Snipes, tu ne me reconnais pas?

— Euh oui… oui… désolée, mais je suis nue.

— Attend, je te trouve quelque chose pour te couvrir. Voilà, c'est un t-shirt, très ample, ça te fera quasiment une robe.

— Bien aimable Snipes. Tu te retournes… Merci!

— J'voulais te dire que de vous trois, ben, t'es de loin la plus mignonne.

— C'est gentil Snipes, mais j'aime que les femmes.

— D'accord, je respecte ça. N'empêche que je pense ce que je t'ai dit.

— J'apprécie beaucoup. Je te remercie.

Mine de rien, Eltirra dégustait ce compliment. Snipes s'assied près d'elle. Eltirra, tentant de se replier les jambes, se prit une écharde sous le pied. Elle piqua une verte colère, toujours frustrée d'avoir été abandonnée par les autres. Elle se massait le pied et poussait avec son ongle, afin de faire sortir cette éclisse de bois. Snypes intervint.

— Laisse, je vais te retirer cette saleté.

Il fit pression, puis, utilisa doucement la pointe de son canif, et, en dernier recours, y alla avec ses dents. Elitrra, sentant cette langue lui torturer le pied, n'y tint plus.

— Snipes, ça te gênerait de… de… de… de mettre mon pied dans ta bouche, là j'en peux plus, je craque.

Dès lors, Eltirra s'initia au plaisir d'une relation avec le sexe opposé. Snypes lui retira son t-shirt. Il lui massait les seins et les portaient à sa bouche. Des seins biens ronds et plus que désirables. Eltirra lui offrit son sexe. Snypes la rendit folle plus d'une fois. Elle devint, à son tour, une professionnelle du rodéo. Elle ne cessait de réactiver Snypes, qui, la bouche ouverte, se laissait caresser.

— Ah, ça alors, t'es pas qu'un peu toi, ma petite italienne.

— Oupssss, Non, non, non, tu ne te défiles pas comme ça, monsieur Snypes, il ne s'agissait que des hors-d'œuvre. On remet ça!!!!!!!!!

Alors là, même le coq en perdit la voix, elle gazouillait comme une lionne en chaleur.

*** 

— Amber regarde par là, ce sont des cartouches, non?

— Oui, je crois bien, et regarde plus loin, il y en a un plein ceinturon. Tu sais comment on entre dans ce bidule, Amber?

— Pas la moindre idée. Regarde au dessous…

— Au dessous… au dessous de quoi Amber?

— Pas vrai, Vanity, on s'enverra en l'air dès qu'on aura une minute. Mais là, c'est pas le moment idéal.

— Pardonne-moi, ça me donne l'impression que le… tu sais… le…

— Oui, le pénis

— Oui c'est ça, alors ça me fait bizarre ce que tu m'as expliqué.

— Bon, bon, bon, on ramasse tout ce qu'on trouve, et on retourne auprès de Stan et du professeur. Tu te magnes et tu laisses mes nichons en paix, Vanity, s'il te plait.

***

— Un calibre 7,92mm, la cartouche du MG-42, le principal fusil mitrailleur allemand de la seconde guerre mondiale, s'étouffe Sweety, le spécialiste en balistique.

— Tu es certain, demande Amber?

— À 100%, mademoiselle, reprend-t-il.

— Ok, je me nomme Amber, Sweety, donc ce mademoiselle, c'est quelqu'un d'autre.

— Oui Amber, compris. Je me suis livré à d'autres recherches concernant cette arme fantôme. Si les quelques descriptions que j'ai glanées, ici et là, sont exactes, il… Attendez, je vous transfert mes croquis.

Stan commenta sur réception.

— L'entrée se situe au dessous de la cabine. La base de la sphère doit se retrouver sous terre. Devant le banc de pilotage, tout au sol, se trouvent deux pédales, l'une servant au tournoiement, et l'autre à l'accélération du mouvement. Le cockpit serait fabriqué d'un amalgame de plusieurs types de plastiques, dont quelques polymorphes pouvant supporter une forte déformation.  Deux fusils mitrailleurs MG-42 se logent dans les compartiments prévus à cet effet. La crosse semble retirée. Donc, il s'agirait bien d'une réplique terrestre d'un module de défense aérienne.

— Et on l'alimente de quelle manière, poursuit Amber?

— Je crois, reprend Sweety, qu'un réservoir se trouve dans la partie inférieure, celle qui donne sous terre. Il doit s'agir d'un fuel quelconque, essence, kérosène, comme combustible. Là, c'est le mieux que je puisse vous offrir pour l'instant.

— Une dernière chose, ajoute Arnold Chomsky, cette inscription étrange, «Achillesferse», ce qui signifie, «Talon d'Achille.», me questionne. Je ne me l'explique pas.

— Comme bien d'autres choses, rajoute Amber. La cadence de tir, qu'est-ce que ça donne, Sweety?

— Impressionnant. Environ 1500 coups/minute, pour une portée de 750 mètres.

— Impressionnant effectivement, mais, c'est qu'il en faut de la cartouche. Tu crois que ça existe toujours, ce calibre?

— Il faudrait faire des recherches Amber, je vais voir de mon coté.

— Ici Guillermo, j'ai trouvé, un fournisseur français, Delcampe, il vend le fusil mitrailleur MG-42 et des bandes de cartouches de ce calibre, mais ce n'est pas donné.

— Ici le major Kirby, s'écrit une voix forte et directive. Je prends ce dossier en main. Vous aurez tout d'ici demain. Vous me fournirez une adresse de livraison. Mais, si j'ai bien suivi, ça va faire une sacré charge. Environ 30 000 cartouches, selon une cadence de tir maximale de 1500 coups/minute. Il faudra ajuster le rythme en fonction des besoins. Je suis désolé, Amber, mais comme il ne s'agit pas de notre guerre, alors je fais ce que je peux, clandestinement. J'épaule mon ami Stan. Par le fait même, je vous fais parvenir des caméras infrarouges. Nous serons à même de modifier nos stratégies sur le terrain. Stan s'occupera de tout positionner. Il faudra tout détruire par la suite. Ce matériel appartient à l'armée britannique…

— Très obligeant de votre part, Major Kirby, répond Amber. Merci.

— Guillermo?

— Oui Amber…

— Tu nous déniches une vingtaine d'oreillettes supplémentaires.

— Bien Amber.

— Juste comme ça, Guillermo, mon I-phone est mort, il te vient une idée?

— Tu le recharges?

— Évidement, que je le recharge. Imbéc…

— Minute, je fais une petite vérification… … …

— Ton compte est en souffrance, Amber, rigole Guillermo. Je vais régler maintenant. Barbade?

— Barbade.

— Pedro, vous attendez la cargaison des armes et des cartouchières, et vous rappliquez.

— C'est bon, Amber.

— Mais qui est cette Amber, demande en douce le Major Kirby à Arnold, elle fait partie d'un commando spécial des marines américains?

— Non, non, rigole Chomsky, tu n'y es pas du tout, il s'agit d'une tueuse, et elle n'a que 21 ans…

— Ah ben, ça… …    

  • Tout est rassemblé pour un bon massacre dans les règles de l'art. Impatience d'y être ;-)

    · Il y a presque 8 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • t'aimes les massacres:-)))) en fait, c'est assez difficile à rédiger. Soutenir l'action, discours rapide, présence de tous les intervenants, de minis histoires à dépeindre et un ensemble à maîtriser:-))) oufffffffff

      · Il y a presque 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

Signaler ce texte