Conseils d'amis

Hervé Lénervé

Si vous dites : « Tiens, j'irais bien me suicider, aujourd'hui, moi. » alors là, je suis votre homme.

Fort d'une certaine expérience, je peux vous conseiller. Car il y a Suicide et Suicide !

Premièrement, le plus courageux, le suicide dangereux. Et qui dit dangers, dit risques, c'est le suicide de mort violente.

Ici, on a que l'embarras du choix. La falaise, c'est pas mal, ça a un petit côté gracieux. Imaginez vous, en saut de l'ange, parmi ciel et embruns, vous écrabouiller sur un granite quatre-vingt mètres plus bas sans toucher l'eau. C'est Beau, c'est Grand. Ca vous glace le sang.

Mais pour ceux qui ont le vertige ou pas de falaise disponible sous la main, il y a toujours le semi-remorque. Bon, c'est moins classieux, que la falaise, ça pue le gazole, certes, mais ça marche pareil, tout plat aussi.

Autrement, il y a le fusil de chasse qui est bien également. La position n'est pas des plus confortables, je vous le concède ; un doigt de pied, genre orteil coincé sur la gâchette et le canon dans la bouche. Déconseillé à ceux qui n'ont pas dix ans de yoga, derrière eux ou un déambulateur, devant eux. Dommage cela avait du panache, mais un intérieur entier à refaire, on en retrouve jusque dans les chambres.

Pour ceux qui n'ont pas de fusil de chasse, pas de panique, il reste le gaz. Il est vrai que cela est moins glorieux, surtout si on habite le rez de chaussé d'une tour.

Maintenant on ne suicide pas pour avoir une médaille, non plus.


Pour mémoire je cite, la corde ou le canal, mais ça fait trop has been.


Bon, en dernier recours et c'est le secondement, il y a le suicide des poltrons, les médoc.


Ha, j'oubliais, Bonne Année à tous !

Signaler ce texte