De la terre au ciel

Gabriel Meunier

Pas besoin de téléphone, d'internet...demandez aux arbres ! Merci d'accepter les contraintes de présentation, et la taille - minuscule - de la photo !
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Tu vois, il n'y a pas besoin de téléphone !
Elles leur confient alors ces joies et ces peines, jusqu'au ciel.
Celles qui connaissent les secrets de tous les vents.
Mais finissent par arriver jusqu'aux dernières petites feuilles.
Ils cheminent longtemps, longtemps.
les racines m'envoient des messages.
Tout en bas, selon les jours, heureux ou tristes,
Entre la terre et le ciel, pas besoin de téléphone.


Voila pourquoi j'existe.
Il faut voir, écouter, sentir au printemps les insectes bourdonner.
Terme bien savant ; pour moi c'est la porte du paradis.
Encore un peu plus, voici la canopée.
soufflent doucement, au gré des heures.
Ici, mes pensées, mes espoirs et mes rêves invisibles
En cette frondaison vivent centaines d'oiseaux insectes et papillons.
Enfin voici ma ramure ; euh...ma chevelure.


de plaines en vallées.
Lézards coccinelles et autres mille pattes vont sur l'écorce,
Là aussi tant d'animaux circulent ou se promènent.
Un peu plus haut mon fut s'élève.
L'hiver mes racines protègent les terriers habités chaudement.
Fourmis, scarabées, lérots et verre de terres ne se comptent plus.


Au passage elles croisent mille et un petits êtres.
Et remontent inexorablement eau et nourritures les plus variées.
Les enfants des racines - les radicelles - fouillent la terre pour moi
Voila pourquoi même les jours de tempête je tiens encore debout.
Si profond qu'elles peuvent s'accrocher - s'enrocher - aux granits les plus durs et lourds.
Mes racines vont très loin, très profond, au coeur de la terre.

Asseyez vous là, juste à mon pied.
Vous allez voir pourquoi c'est important. Je vais vous expliquer.
Je ne suis pas le plus beau, mais je suis le plus grand.
Je suis le plus grand arbre de la forêt.
Je suis un arbre.


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