Déchéance de l'attelage

Un désert aux sables hantés

Et deux chevaux qui font la course

L'un immaculé, l'autre de sombre teinté

Colosse noir déployant la rage d'un ours

Sur la route les ruines d'une fontaine

Terrassée pas des sabots titanesques

Le cocher mis en quarantaine

Doit avoir l'air bien pittoresque

Ayant eu l'illusion d'atteindre la cime

Il contemple la fuite du bel étalon

Fuyant dans les tréfonds de ses abîmes

L'humanité a tourné les talons

Evidemment, très sombre sera la victoire

Sa chevauchée est l'exutoire du cynisme

Et d'un terne destin est prémonitoire

Cocher dans le purgatoire du nihilisme