Derrière une tasse de café

slamplait

Quand la lumière usée tamisait ses sourires

Je l'ai vu maintes fois en silence souffrir

Le doigt sur le calendrier dans sa solitude

Cachant cette sagesse de sa vie trop rude


Au fond du jardin, elle regarde les nuits

Et même toutes ces étoiles passées depuis

Et se souviens de la sonnerie du téléphone

Même aussi encore de ces cloches qui sonnent


Combien de fois à la table derrière un café

Elle pensait à cet homme qu'elle a tant aimé

Derrière ces eaux salées, elle voulait crier

Mais était obligé de se soumettre et de prier


Au début elle se disait comment vivre éloigné

Voilà la vie solitaire pour une veuve résignée

Quand le volcan est éteint comme son arlequin

Le bon dieu avait pris en un instant son destin


Derrière ses ciseaux elle cachait son supplice

Elle nous souriait pour nous tromper avec délices

Souvent la nuit les larmes venaient l'harceler

La raison se perd dans son lit froid même en été


Combien de fois à la table derrière un café

Elle pensait à cet homme qu'elle a tant aimé

Derrière ces eaux salées, elle voulait crier

Mais était obligé de se soumettre et de prier

Encore quand j'en parle ainsi je trouve cela bizarre

Quand le bon dieu est venu la prendre il était tard

Elle avait préparé là sur la table des gourmandises

Pour nous dire ici que son voyage elle le maitrise

Parfois sur une photo je regarde mes grands-parents

Ils ne sont pas inquiets, mais remplis de sentiments

L'amour ce n'est pas une idée ni même une paresse

C'est une fibre céleste remplie de cette tendresse

Combien de fois à la table derrière un café

J'entends résonner les cloches de mes ainés

En laissant tomber ma cendre, j'ai un sourire

Devinant que là-haut elle ne doit plus souffrir

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