Je veux croire

Nicolas Contant

Parce que les parallèles se rejoignent
A l’infini près du soleil,
Lorsque les lumières contrastées et vives
Œuvrent pour la perspective ;
Parce qu’il y a un indice, une intuition dévoilée
Par une porte qui ouvre vers les vallons dorés.
Parce que plus haut l’oiseau bleu danse en apesanteur
En laissant dans son sillage des poussières,
L’indescriptible impression, le frisson du vrai.
Ces paillettes ne sont pas, mais on les croirait.

Parce que d’ici, nous pouvons entendre
Le ronronnement sourd du voyage,
Les bruits de moteur, les histoires de nomade,
Les klaxons et les sifflets de gare ;
Oui, parce que je veux danser sous le souple voile du soir.
Parce que je ne veux plus être la pierre du mépris,
Un squelette blessé accroché
A son seul désir d’émerger,
Parce qu’il reste toujours un avenir
A inventer, à écrire.

Parce que nous serons toujours aux côtés
Des écorchés vifs qui savent rire,
Ceux qui parmi les morts voyagent
Le bonheur sous le bras et les doigts sur une flûte.
Parce que j’aime la sensation d’équilibre
Le fruit souriant avant d’éclore.
Parce que nous sculptons tous des talismans de bois
Qui nous appartiennent comme chacun de nos pas

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