La Grande Catin

Jaime De Sousa

Ce matin en ouvrant les yeux

J'espérais secrètement l'absence

De la catin occupant mon pieux

J'en souhaitais la délivrance

Entre les jambes d'inconnues je m'abandonne

Pour le temps d'une nuit me sentir vivant

Et oublier cette pute dont je suis l'amant

Mais rien n'y fait, toujours elle me pardonne

Car cette douce salope me connait si bien

Vers elle je reviens comme un petit chien

Tenu à sa laisse pour ne pas que je la délaisse

Elle est ma maitresse, je suis en détresse

Je vis avec La Grande Putain

Femme et déesse d'un milliard d'humains

Je l'aime et la déteste, ma seule certitude

Pour le meilleur et pour le pire, Dame Solitude

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