là où se résume la révolution, dans une figure abstraite...

rechab

peinture K Malevitch - carré noir sur fond blanc


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Sa langue est un balbutiement:
elle renaît avec ses oiseaux noirs,
l'écriture est à l'écritoire
un éternel commencement.
La feuille de papier
se couvre de signes
incompréhensibles.

C'est la faute à l'encrier
qui nourrit ses lignes,
car l'envie de crier
reste dans un carré blanc
bientôt souillé du sans espoir:
carré blanc sur fond noir
( ou inversement ):
c'est un effet de surface
qui s'étale
positif très négatif
convenant à Malevitch
qui reste sur place:

Verrais-tu une encre pâle
absorbée par les années de plomb
comme dans un puits sans fond ?
Vue comme une illusion totale
où la parole s'égare
dans une flamme éteinte,
noyée dans une géométrie peinte.
Nous la verrions bien, peut-être
encadrée de noir,
comme un faire-part:
une écriture sans illusion,
où se résume la révolution
dans une figure abstraite.

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RC

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