L'amour l'après-midi

reverrance


Arrête,  tu me chatouilles me dit elle avec un sourire dont elle sait pertinemment m'enjouer. Elle se cambre un peu et me murmure : Continue s'il te plait. J'en profite pour glisser ma main tout contre sa peau. Je caresse le bas de son dos puis je m'aventure et son corps s'accorde avec mes gestes qui se font plus audacieux.


Au fur et à mesure des arrêts,  la rame de métro se remplit et lui offre beau jeu pour se coller tout contre moi. Je la sens remuer insidieusement les hanches pour constater mon émoi. Connivence de nos regards qui s'amusent, à l'insu de ceux qui nous entourent, des plaisanteries dont se jouent nos mains et nos corps, l'un par l'autre aimantés. 


Je m'approche de son oreille et l'embrasse tout près du lobe. J'en récolte quelques frissons délicieux et un regard voilé qu'elle m'offre au détour d'un regard croisé. Perçoit-elle à quel point j'ai envie de la prendre, là, de suite ?  Viens on sort, je lui dis en attrapant sa main et en l’entraînant sur le quai. Elle acquiesce et me suit hors de la station. 


C'est enlacés que nous émergeons et que nous découvrons que la neige annoncée a tenu parole. Elle s'échappe soudainement et je reçois dans la foulée une boule de neige et son regard mutin qui me défie. Et nous voilà comme des gamins à nous courir après dans une bataille de neige effrénée.


Après un moment,  elle ralentit sa course essoufflée. J'en profite pour l'attraper et l'immobiliser contre une porte cochère. J'ai gardé dans une main un peu de neige que je lui glisse dans le cou, tout en lui disant je t'aime. Elle hurle, se trémousse et éclate de rire. Sa main adroitement détache ma ceinture et se faufile dans mon jean. La diablesse sait y faire pour me rendre encore plus fou d'elle s'il était possible. 


Dans la cour résonne des bruits de pas. Nous nous écartons un peu pour laisser sortir un couple. Dans la foulée, elle m’entraîne à l'intérieur, vers un recoin de la cour de l'immeuble. C'est à mon tour de prendre appui sur le mur alors qu'elle s'est agenouillée. Mes mains posés sur sa tête sont menées par la cadence qu'elle m'impose. Ahhh Je ne vais pas tenir longtemps. Ahhh la vache, c'est froid  ! Vite elle s'est enfuie après m'avoir caressé de sa main remplie de neige fondante...


J'ai beau avoir la mine déconvenue, je la désire encore plus d'entendre son rire jouissif alors même que je me rhabille. Elle m'attend devant l'immeuble et se jette à mon cou quand je la rejoins. Elle m'embrasse goulûment avant de me dire  "J'ai envie de nous. Tu viens, on va à l'hôtel." Je ne peux que m'incliner. J'en crève d'envie là de ma femme et mon corps m'a tout autant trahi en oubliant déjà son coup glacé. 


Enamourés, les vêtements encore humides de la neige reçue, nous approchons d'un hôtel. Arrivés dans la chambre, je file dans la salle de bain pour faire couler un bain. C'est la course à celui qui se dénudera le plus vite pour sauter dans la baignoire. Celle-ci, assez grande, peut facilement se prêter à quelques rapprochements. Je m'y installe, elle vient se coller à moi et me dit tu sais que tu me plais, toi.  Hum, hum je lui réponds alors que je suis déjà en train de lui mordiller un sein. 


  • Il y a certains petits détails que je trouve légèrement naïfs, question de vue, de goût, de je ne sais quoi...Où peut-être finalement les détails du quotidien qui ici cassent un peu le charme que peut avoir le mystère, façon instant volé.
    N'empêche que l'exercice n'est pas des plus aisés, et je trouve la tension du désir bien rendue, ça fonctionne pas mal à certains endroits!

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Avat

    hel

    • merci de ta sincérité. Peux tu me dire pour ce qui te semble naïfs ? Pour le quotidien de la fin je signe et persiste car justement je pense que souvent et le titre y contribue l'on pense couple clandestin et je voulais écrire sur le thème "sexe joyeux" en faisant le portrait d'un couple établi

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Tyt

      reverrance

    • Alors (mais c'est un avis parmi tant d'autres) la scène du sex shop, le côté un hôtel au milieu de deux sex shops, qui fleurissent sur un chemin que je voyais plus spontané, bon mais d'un autre côté je pinaille puisque géographiquement tu le crédibilise, mais disons que la géographie à mon sens sert trop bien la spontanéité du moment.
      Je comprends le choix de mettre en scène un couple établis qui s'offre une parenthèse, mais de la façon dont tu l'insères , c'est à dire au moment ou le désir devrait grimper en flèche, ça fait un peu soufflé qui retombe.
      "on va à l'hôtel, on est dans le moment présent, mais on parle de course et d'enfants".

      Bon c'est parce que tu m'as demandé, et je réitère sinon, les passages plus spontanés sont réussis!

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Avat

      hel

    • je viens de faire des modifications en conséquence

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Tyt

      reverrance

    • Pour moi ça fonctionne mieux, on reste dans la continuité de l'échéppée, la spontanéité du moment, mais du coup avec ce que tu as enlevé dans la fin, il manque peut-être juste dans la chute un petit quelque chose, qui rende la coupure moins abrupte, genre digression en rapport avec ton thème par exemple.

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Avat

      hel

  • Tiens je découvre que l'on sait maintenant qui a voté et quelle note ... c'est pas plus mal je pense

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Tyt

    reverrance

  • alors c'est tout à fait cela très réussi.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Bbjeune021redimensionne

    elisabetha

  • oh j'ai oublié d'appuyer sur commenter et le commentaire est resté aux oubliettes.
    Bon je te disais que c'était magnifique, sans une once de vulgarité, super bien écrit, plein d'ivresse et de légèreté pour toutes ses raison s je t'ai mis en coup de cœur.,

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Bbjeune021redimensionne

    elisabetha

    • elisabetha je te remercie. Ce texte fait suite à un défi, le thème était "sexe joyeux"...

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Tyt

      reverrance

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