L'ascenseur

Patrice Merelle

Le narrateur bloqué dans un ascenseur, raconte sa mésaventure.

Le temps s'égrène lentement alors que je suis là, coincé dans cet espace confiné. Les murs de l'ascenseur semblent se rapprocher, me pressant de tous les côtés. Une tension sourde s'installe dans l'air, épaisse et étouffante. Je suis pris au piège, attendant désespérément les secours.

Au début, la panique s'est emparée de moi. Mon cœur battait la chamade, ma respiration devenait haletante. Je me suis précipité sur le bouton d'alarme, appuyant frénétiquement, espérant que quelqu'un m'entende de l'extérieur. Mais les secondes se sont transformées en minutes, et les minutes en une éternité. Les secours tardent à arriver.

À mesure que le temps passe, une autre sensation émerge. Une sensation d'isolement, d'être séparé du monde extérieur. Les bruits de la vie quotidienne s'évanouissent peu à peu, remplacés par un silence oppressant. Mes pensées deviennent confuses, ma perception du temps se brouille. Je me sens englouti par cet espace restreint, comme si le monde entier avait disparu.

L'obscurité envahit l'ascenseur, m'entourant d'une noirceur totale. Les seuls rayons de lumière proviennent de l'étroit interstice entre les portes. Ils sont ma seule connexion avec l'extérieur. Je les fixe, espérant qu'ils deviennent le symbole de ma libération imminente.

Les symptômes de l'emprisonnement dans ce lieu clos se font de plus en plus présents. L'air devient rare, étouffant mes poumons. Je ressens une sensation d'étouffement, comme si les parois de l'ascenseur se refermaient sur moi. La claustrophobie me gagne, rendant chaque seconde insupportable. Je tente de garder mon calme, de contrôler mes pensées, mais l'angoisse grandit.

Finalement, après une attente qui me semble interminable, j'entends enfin le bruit des secours qui s'approchent. Un éclair d'espoir jaillit de l'obscurité, dissipant en partie mes peurs. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin, libérant l'air frais et le bruit de la vie extérieure. Je m'échappe de cet espace oppressant, aspirant de profondes bouffées d'oxygène.

En sortant de l'ascenseur, je réalise à quel point cet incident a laissé une empreinte sur moi. Mes jambes tremblent légèrement, mes mains sont moites. Je suis soulagé d'être en sécurité, mais je sais que les symptômes de cet emprisonnement dans un lieu clos ne disparaîtront pas immédiatement.

Je prends une profonde inspiration, m'efforçant de chasser les pensées sombres qui continuent de m'envahir. Je me promets de ne pas laisser cette expérience me dicter ma vie. Je marche vers la liberté retrouvée, résolu à embrasser chaque instant et à ne jamais oublier le pouvoir de l'espace ouvert, où la lumière du soleil baigne chaque recoin de mon être.

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