Le Chamonix-Orange.

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'La véritable histoire du Chamonix-Orange'.

Betty sortait d'une réunion commerciale avec pour objectif de faire rajouter un trou sur le dessus des madeleines fourrées.

-Tu comprends Paul, s'il n'y a pas un trou sur notre marchandise, le client ne va pas comprendre comment on injecte le produit dedans... les groseilles, les myrtilles, le chocolat, la marmelade... et pareil pour notre galette des Rois... faut aussi m'en faire deux au cul de cette foutue pâte feuilletée pour faire croire qu'on fourre encore à la main ces putains de fèves ! Tu comprends ?...

Paul, ingénieur en Recherche & Développement chez Belin & Compagnie, savait magouiller d'astuces pour honorer son cahier des charges et les avances de ses partenaires. Il connaissait bien la famille des gâteaux secs, couchant régulièrement avec son petit paquet d'assistantes pas farouches pour une miette: on le disait collectionneur d'aventures et adepte de BDSM, de buffets de salle à manger. Les petites Lu se nourrissaient de passion pour les vieux meubles, bien plus profonds que les placards de cuisine plus modernes.

On raconte que Paul eût l'idée de la machine à fourrer la purée d'orange dans les Chamonix, lorsqu'un matin avec Noami, la stagiaire américaine, cousine des Campbell et petite fille des Soup, s'exclama en rezippant son jean:

-  Oh my pussy ! (Ouille ma chatte !)

Noami ne portait pas de culotte et se coinçait régulièrement la vulve après l'amour dans son Diesel. Paul s'inspira de ce petit incident technique pour en transposer l'idée sur le petit gâteau: fallait ouvrir le biscuit par le grand côté et non pas lui faire un trou par le dessus comme pour une vulgaire madeleine !

Son invention lui valu la médaille 'Fil à couper le petit beurre', distinction honoris causa dans la filière de la pâte à cuire, récompense équivalente à celle d'une Fields en mathématiques. 



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