Le coup du bras ou légèreté circonvienne

charlotte-laquiche

C’était, majestueusement décalée aux confins des bruits, sous une lune qui appelle au secours. Une saison.

Contagion, si tu savais le mal que nous avons à guérir des nos sutures. Quand le calme apaise d’un bord, de l’autre il nous précipite. De la hauteur sèche et rocailleuse tombent les Angélus. Les ronronnements métalliques bercent l’horreur et dans l’attente nous cramons nos dernières cartouches. Comme si nous allions revoir le spectre souriant des étés flamboyants. A l’ombre et toujours à l’orée du grand saut, nos poches vides et nos yeux avides s’abattent les premiers. La maladie incurable de l’humanité se fait une raison, puisque, plus rien ne révolte et que plus jamais n’existe pas. Matrice fervente des sillons, les drapeaux flottent par nombre de trois. Sur le bastion, les équinoxes touchent la morale en se payant de l’éclat. Qu’importe la table qui accueille l’affamé, nous avons l’autel en guise de fourretout. Encore une fois, rien ne crève aux noms des souvenirs. Nous n’avons pas souvenance du jet d’eau, ni du fleuron des patrimoines. Plantons le couteau ici, dans l’orifice des silences médiocres, sans un mot, sans rendre heureux les imbéciles pieux. Les écarts sont creusés et les palpitations interrompues. La milice parie des aubaines à l’assaut de colossaux blindés. Ailleurs, les gisements opinés se collent aux fils barbelés, c’est le soulèvement des instincts, cruels au sang froid. Les recouvrances se cassent la gueule sur le dicton des opinions. Dans les succursales se planque la planète stérile. Sous les spéculations et les controverses, la famine ramasse ses corps. Terreur, le gras de la sécurité, le verbe des assoiffés, les hirondelles nous reviennent baguées, avec sous leurs plumes, notre liberté.

Souviens-toi autrui, qu'elles ne baisent qu'au printemps.

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