Les crayons de l'aurore

bleuterre

mes pas lourds

me portent vers le square

à l'appel pressant

d'une bouffée de ciel


le mélange urbain

des visages inconnus

colporte les souvenirs

d'un voyage impromptu


toujours immuable

l'œil des sommets

borde la ville

d'un ourlet d'ombre


sur la terre humide

de jeunes pousses

comme des crayons

dardent l'aurore


sur les corniches bleues

des arbres bavards

écrivent des couplets

dans la langue des nuages


sous la couette chaude

ton sommeil paisible

lisse les songes

de mes nuits d'orage


sur la table offerte

des oranges rustiques

et le café bienveillant

apaisent le jour

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