Les trois moustiques

Hervé Lénervé

Les trois moustiques étaient au service du Roi.

Ils avaient également un cousin, cent fois plus gros qu'eux, mais qui ne pique pas. Qui était, lui, au service de la Reine, dont il était amoureux en secret inavoué.

Le Roi était moche comme un poux, alors que sa dame, la Reine était belle comme une libellule.

Les trois moustiques vénéraient leur Roi. Ils en étaient amoureux.

Les trois moustiques, comme le cousin, cherchèrent un passage secret pour s'introduire dans leurs chambres respectives.

Le premier parvenu fut le cousin. A peine introduit dans la chambre, il reconnut le parfum de son adorée. Elle dormait alanguie, peu vêtue, dans la moiteur du mois d'aout. Pchouitttte ! En un tour d'ailes, il s'introduisit.

Alors, que les trois moustiques arrivaient à peine dans la chambre du Roi. Sans attendre, Pchouitttte ! Pchouitttte ! Pchouitttte ! Ils s'introduisirent.

Non ! Tchoc ! Tchoc ! Tchoc ! Ils ne s'introduisirent pas.

Car le Roi avait pour habitude de dormir en armure pour partir plus vite à la guerre. Les trois moustiques périrent dare-dare.

Tandis que le cousin eut un bel enfant par la Reine. Quoiqu'il ressemblât, cependant, plus à son père avec ses grandes ailes pour oreilles et son nez pointu.

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