Noyade

renarde-bleue

Je fais une fixation. Une fixette. Mon cerveau tourne en boucle.
Il tourne en rond comme un lion dans sa cage.
Pourquoi-pour qui-pourquoi-qui c’est et soudain j’ai un doute :
Ce n’est pas le temps qui tourne à l’orage.
C’est en moi, dans ma chair, que la tempête se déchaîne.
Une vague m’emporte, je me noie !
Pourquoi lutter, rien n’y fait. Déjà les flots m’emmènent.
Mes os se brisent, ensemble se broient.
Sur le radeau de mes mots mon âme m’interpelle
Attends, regarde encore, c’est lui, il vient !
Est-ce un phare, là-bas au loin, ou le bout du tunnel ?
Et mon cœur ? De cœur, je n’en ai point.
Et Lui ? Paisible, dans les bras d’une autre, il dort.
Où est-il ? j’ai peur dans le noir,
C’est loin ? J’ai tant de choses à lui dire encore,
Hélas, il est déjà trop tard.
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