Supplique

Gabrielle Prévost

Je m'agenouillais, morne et pensive. Je regardais la terre, articulant la prière sacrée, d'une voix lente : "Cieux, écoutez ma voix; terre, prête l'oreille." Et je songeais encore. Le vent sifflait, et je gémissais en lui, le cœur ouvert, le cœur facile et meurtri. "Il ne reste plus en moi qu'un homme." murmurais-je. Je priai longtemps, vers ce qui feint, et les brumes et les cygnes.

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