Une drôle d'affaire

Hervé Lénervé

Une drôle d'affaire, comme la drôle de guerre, où on se marrait tout le temps en mourant. Mais notre drôle d'affaire à nous, se situe en temps de paix.

Premièrement.

Un cambrioleur branquignole, au casier chargé comme le bras, entre par effraction dans un appartement. « Tout à refaire, là-dedans. » Se dit-il. Quand il voit une femme au sol, baignant dans son... (vous ne devinerez jamais, quoi) dans son sang. (Si ! Je sais, ça surprend). Il ne touche à rien et se carapate à toute patte. « Aie ! Sale bête ! Clac !

Secondement.

Une femme au joli minois a été retrouvée morte, non pas, par overdose, mais égorgée au couteau à égorger, comme le bras. Ou à la machette, mais pas à la hache, d'après le bucheron du coin.

Le cadavre a été retrouvé chez lui, enfin chez elle. Elle habitait seule un grand appartement, où tout est à refaire. Electricité, plomberie et je ne vous parle pas de la déco, enfin, vous voyez.

Donc, celle belle femme, encore fleure, a été égorgée. Mais certainement pas avec un sécateur ! D'après le jardinier du coin.

Les enquêteurs n'avaient aucun indice, aucune piste, aucun coupable, aucun suspects, aucun rien. Quand arriva sur la scène de crime Poivrot, himself, chargé comme le bras.

Il regarde, il boit un coup. Il regarde, il boit un coup. Bref, après avoir bien regardé, il est encore plus bourré comme le bras et il dit. « Qui s'y frotte, s'y pique. Et quoi de plus piquants que les piments ? Les moustiques, peut-être ? Là ! Regardez ! Un moustique sur la scène de crime ! »

Oui, là ! Un moustique gisait, sur le cadavre de la victime. Après examens au labo, le sang retrouvé à l'autopsie du moustique donnait l'identité de notre cambrioleur, mal chanceux à se dégouter d'être malhonnête, comme le bras.

Signaler ce texte