Une idée de Laure

chrisroze

Laure enfila des bas noirs. Leurs fins liserés ornés de roses rouges rehaussaient le galbe de ses jambes. Elle déballa la lingerie fine achetée la veille. Lorsque la vendeuse lui avait demandé si c’était pour une occasion particulière, elle n’avait pu s’empêcher de rougir. Elle ajusta soigneusement les lanières du corset qui mettait en valeur sa taille fine et sa poitrine généreuse, enfila le string assorti et se mit debout devant le miroir pour observer le résultat. Perchée sur des talons hauts, elle fit de petits pas en prenant des pauses comme le faisaient les mannequins sur les podiums et se trouva assez jolie. Elle se sentait à la fois nerveuse et excitée par la soirée qui l’attendait. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas entendu Chris, son compagnon, pénétrer dans la chambre. Il se plaça derrière elle et l’enlaça.

– Comme tu es belle !

Il lui caressa doucement les épaules, souleva ses longs cheveux et l’embrassa dans le cou. Elle sentit un léger frisson la parcourir lorsqu’elle sentit ses mains s’attarder sur sa poitrine.

– Nous allons être en retard, Chris !

– Et alors ? J’ai envie de toi, maintenant ! Après cette soirée… plus rien ne sera comme… avant !

Depuis quinze jours qu’ils avaient déposé cette petite annonce sur Internet, elle n’arrêtait pas de se poser des questions. Est-ce que c’était vraiment une bonne idée ? Seraient-ils capables d’aller tous les deux au bout de leur démarche ?

Tous les soirs, ils consultaient les messages qui s‘agglutinaient dans leur boîte mail. Ils les analysaient, les décortiquaient froidement, écartant directement certaines candidatures qui ne correspondaient pas à leurs critères. Ils scrutaient les photos, certaines ne laissant plus aucun mystère quant à l’anatomie la plus intime des postulants, éliminaient ceux qui ne leur plaisaient pas physiquement.

– Bon, elle, ça ne va pas être possible ! Beaucoup trop…

– Ce n’est pas beau, monsieur le DRH, savez-vous que juger les gens sur des critères physiques est une discrimination à l’embauche passible de sanctions ? lui disait Laure en rigolant.

– D’accord, madame l’assistante, alors je vous propose celui-ci, répondait-il en lui tendant la photo d’un homme mûr bedonnant, affublé d’une cagoule noire et de chaînes en tout genre.

– Bon, OK, je prends le risque de payer une amende !

Ils avaient fini par trouver un couple qui correspondait en tout point à ce qu’ils cherchaient. Stéphanie et Laurent, la quarantaine, deux enfants. Il était avocat. Elle, assistante dentaire. Elle était grande et mince, brune au teint mat. Elle ressemblait un peu à Laure, c’est ce qui avait immédiatement séduit Chris. Son mari était assez sexy, il avait des muscles fins, mais des pectoraux bien dessinés. Des cheveux longs, très noirs qui lui donnaient ce petit côté « artiste maudit » dont raffolait Laure. Leur message était sobre, mais très explicite et ils étaient expérimentés, ce qui les avait rassurés. Ils avaient échangé par webcam à plusieurs reprises et le courant était plutôt bien passé.

À la base, c’était une idée de Laure. Depuis quinze ans qu’ils étaient mariés, ils connaissaient leurs corps par cœur et prenaient beaucoup de plaisir ensemble. Malgré tout, Laure regrettait parfois le manque de fantaisie, la routine qui s’était installée malgré eux. Elle aurait aimé qu’il la surprenne encore comme au début de leur liaison…

Un jour, elle était tombée sur un article dans un magazine féminin qui traitait de différentes méthodes pour pimenter sa vie sexuelle. Ils en avaient beaucoup discuté avec Chris qui avait fini par se laisser convaincre. Ce soir, ils allaient enfin se rencontrer…

Laure

Stéphanie et Laurent étaient effectivement des gens charmants. Nous avons pris un verre pour faire plus ample connaissance, mais très vite, Laurent prit les choses en main et nous guida dans les sous-sols du Dark. L’endroit était très sombre. Les caves voûtées formaient de petites alcôves et la fraîcheur des lieux était agréable. Il était difficile de discuter tant la musique était assourdissante, mais Laurent souleva plusieurs rideaux de velours rouges et nous invita à entrer dans l’une des pièces. J’eus d’abord du mal à distinguer quelque chose et je me sentais un peu oppressée.

Plusieurs couples occupaient déjà la pièce découpée en petits salons. De grands voilages retombaient sur des matelas posés à même le sol formant des sortes de tipis.

Nos guides se déshabillèrent et commencèrent à s’embrasser. Je ne savais pas quoi faire et m’assis sur un fauteuil en essayant de me faire toute petite. Je fermai les yeux pour ne plus voir ces corps nus emmêlés et me bouchai les oreilles pour ne plus entendre leurs gémissements. Lorsque je les rouvris, je vis Chris, entièrement nu, qui avait rejoint le couple. Je regardais Stéphanie le sucer doucement. J’avais à la fois envie de hurler et de l’arracher à cette bouche qui n’était pas la mienne et envie de les rejoindre pour calmer l’excitation que je sentais naître au creux de mon ventre.

Le mari délaissé vint me rejoindre.

– Vous ne voulez pas vous joindre à nous ?

– Si, mais…

C’était pourtant mon idée, mais j'étais tétanisée. Laurent s’approcha doucement de moi. Je pouvais sentir son souffle. Il m’embrassa. Sa bouche était chaude et humide. Je fermai les yeux et me laissai faire. Il déboutonna mon chemisier et me caressa la poitrine

– Qu’ils sont beaux !

J’essayais de faire le vide dans ma tête et lui rendis son baiser. Je dégrafais moi-même mon soutien-gorge pour qu’il puisse les toucher à sa guise. Il prit mes deux seins dans ses mains. Je sentais mes tétons se durcir. Il devenait de plus en plus pressant et passa une main sous ma jupe puis sous ma culotte. Je savais que j’étais mouillée et j'écartai légèrement les jambes pour qu’il puisse y glisser ses doigts. Il me masturba doucement. Je me détendis complètement.

Je croisai le regard de Chris et reconnus ce rictus sur son visage. Il prenait Stéphanie qui se cambrait devant lui et je devinais qu’il était au bord de la jouissance. Il la tenait fermement par la taille et imprimait un rythme de plus en plus rapide. J'entendais Stéphanie haleter et pousser de petits cris.

- Oui, c'est bon, prends-moi plus fort !

Je regardais Chris aller et venir entre les jambes de cette femme, je pouvais presque sentir son sexe en moi. Les doigts de Laurent m'apaisaient et lorsqu'il approcha sa bouche pour agacer de sa langue mon clitoris, j'écartai complètement les jambes et lâchai complètement prise.

Les yeux fermés, je ressentis la jouissance de Chris qui provoqua chez moi un orgasme d'une violence inouïe.

– Ça fait toujours ça, la première fois, murmura Laurent en me retournant doucement pour me pénétrer.

Je sentais son sexe me remplir complètement. Il me donnait de petites tapes sur les fesses qui me faisaient tressaillir de plaisir.

Chris était venu nous rejoindre et m'embrassait tendrement pendant que Laurent me besognait de plus en plus fort.

–  Je t'aime, ma chérie, tu es belle quand tu jouis.

Il venait de baiser une autre femme devant moi et j'avais aimé ça. J'allais me faire baiser par un homme devant Chris pour la première fois et je sentais que j'allais aimer  ça...

Chris

Voir Laure à quatre pattes, les yeux mi-clos, haletante, les jambes écartées et le dos cambré sous l’assaut d’un autre homme m’a rendu fou. Un désir violent, presque bestial m’a submergé. Je baisais sa bouche, son cou, ses seins. Je voyais son plaisir grandir sous les fessées de Laurent, je ne savais pas qu’elle aimait ça. Elle m’attira contre elle et se mit à me sucer doucement, à me lécher à petits coups avant de me prendre complètement dans sa bouche. Elle s’arrêtait un instant pour gémir de plaisir lorsque Laurent imprimait un rythme plus lent, sortant et entrant doucement en elle et reprenait de plus belle. Stéphanie se plaça entre elle et moi et commença à me caresser et à m’embrasser. C’est vraiment une femme sublime, tout à fait mon genre. Lorsque nous sommes arrivés au Dark, j'ai tout de suite su qu'il fallait que j'agisse tout de suite, sans réfléchir, sans regarder Laure. Je sais que c'est le rêve de beaucoup d'hommes que leur femme leur propose une partie fine, mais j'ai quand même beaucoup hésité. J'avais peur de ne pas supporter de la voir avec un autre.

Mais quand j'ai posé mes mains sur cette femme, j'ai tout oublié : l'endroit où nous étions, le côté incongru de la situation, j’ai fermé la porte des sentiments et ouvert celle des sens.

J’explorais son corps, je touchais ses seins doux et ronds, je mordillais ses tétons, caressais ses fesses rebondies. Je glissai un doigt, puis deux à l’intérieur de ses lèvres humides. Elle s’appuyait contre moi, je sentais son corps devenir moite. Laure m’aspirait complètement. Je m’arrachai brutalement à cette pression qui devenait trop forte et sans que j’aie eu besoin de demander quoi que ce soit, Stéphanie se positionna à califourchon sur moi. Elle caressait mon torse, je meurtrissais ses seins, elle agitait frénétiquement les reins, je regardais ses lèvres trembler, et la jouissance nous fit chavirer tous les deux en quelques minutes à peine. Une décharge électrique, un plaisir fugace, violent. C’était bon.

Je me tournai vers Laure et la pris dans mes bras. J’avais envie de la rassurer, j’ai eu peur de l’avoir blessée.

– Je t’aime ! Tu sais avec elle, c’était…

– Chut ! Ne dis rien. Fais-moi l’amour !

Je la caressais doucement, léchant minutieusement chaque partie de son corps, sans omettre la moindre parcelle, comme pour effacer les traces laissées par un autre.

Elle commença à me masturber lentement, ce qui réveilla mon désir et se retourna pour me présenter ses fesses.

– Tu sais que tu as le plus beau cul du monde !

J’effleurai du bout des doigts ce petit anneau. Elle se mit à quatre pattes, cambra les reins et écarta elle-même ses fesses afin de m’y inviter. Je l’embrassai et y insinuai la langue. Je me positionnai derrière elle et jouai un moment à l’entrée de la caverne. J’essayai de la pénétrer en douceur, mais elle se crispa.

– Ça va ? Ça te fait mal ?

– Je ne sais pas encore !

C’était la première fois. Je n’avais jamais osé explorer cet endroit. J’entrais et sortais mon sexe de plus en plus facilement. Elle me dit le plaisir de sentir son sexe serré et emprisonné à l’intérieur de ses fesses et elle s’abandonna complètement à ce plaisir si fort, si nouveau qui la submergeait. Elle s’appuyait de toutes ses forces contre moi afin que je la pénètre au plus profond de son corps. Elle gémissait, elle criait. Je regardai Laurent qui me faisait face, droit dans les yeux.

Je la sentais trembler de plaisir lorsqu’un violent orgasme nous terrassa tous les trois. Je la renversai sur le côté et la couvris de baisers. Elle se blottit contre moi.

Laurent

Quand j'ai vu Chris essayer de la prendre par-derrière, j'ai tout de suite su que c'était la première fois. Il se débrouillait comme un manche et elle se crispait, ce qui n'arrangeait rien. J'ai pris du lubrifiant et je lui ai massé délicatement le petit orifice, lentement, presque tendrement... Stéphanie avait glissé sa tête sous elle et la léchait minutieusement. Je sentais que Laure se décontractait sous les chaudes caresses de ma maîtresse, car je pus facilement glisser mes doigts dans ce cul qui s'ouvrait au plaisir.

J’attrapai un god dans la boîte à jouets du Dark et le fis aller et venir en elle. Elle poussait de petits cris rauques et je me suis dit qu'elle commençait à aimer ça. J'explorais cet antre en profondeur pendant que Stéphanie fouillait désormais son sexe avec ses doigts. C'est elle que j'entendis jouir la première, puis Chris qui venait de la prendre sans ménagement en regardant ce sexe de plastique aller et venir dans sa femme.

J'eus brusquement envie de prendre le chemin entrouvert par ce jouet, et jouai un moment à l'entrée en y glissant mon gland. J'aimai la sensation, la pression de cet étau à jouir, mais je cédai très vite ma place à Chris, ne voulant le priver de ce plaisir de la « première fois ».

Je le regardais aller et venir, la pénétrer doucement, profondément. Les cris de Laure lui faisaient accélérer le rythme, il se calmait pour faire durer le plaisir. J'étais tout près de Laure, je voyais son visage se déformer, subtile mélange de douleur et de plaisir. Je me masturbais doucement tout en la regardant. Je voyais sa bouche s'ouvrir, sa langue humecter ses lèvres. Je voulais être lui, je voulais entrer en elle. Je forçai la barrière de ses dents et trouvai un endroit accueillant. Elle me suçait en rythme, tantôt lentement, tantôt rapidement. Je m'agrippai fermement à ses cheveux, de peur qu'elle ne s'éloigne. Nos trois corps se mêlaient, s'entremêlaient, ne faisaient plus qu'un, ondulant au même rythme, dans un seul souffle.

Lorsque Chris fit claquer ses mains sur ses fesses, Laure ne put se contenir davantage et s'effondra en poussant un cri puissant qui avait quelque chose d'animal. Mon sexe était toujours dans sa bouche et je jouis en elle en même temps que Chris.

C'était vraiment une belle rencontre ! Avec Stéphanie, on rencontre pas mal de couples et ce n'est pas toujours aussi sympa. Au départ, j'ai cru que Laure allait se dégonfler… En même temps, je la comprends, ça doit être terrible de voir son mec ou sa nana faire l'amour avec quelqu'un d’autre. Moi, je ne pourrais pas... Oui, en fait, Stéphanie et moi ne sommes pas vraiment ensemble ! On joue le jeu pour rencontrer d'autres couples et s'amuser un peu, mais nous sommes juste ce qu'on pourrait appeler des sex friends. On couche ensemble de temps en temps, on prend du bon temps et c'est tout. J'aime bien quand on rencontre des novices comme Laure et Chris. Il y a une sorte de pudeur très touchante. Mais quand ils se lâchent, c'est l'apothéose.

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