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Entends-tu les "chiennes" aboyer ?

Elles aboient pour oublier

L'oppression qu'elles subissent

Pour ce qu'elles n'ont pas entre les cuisses.

Toi qui penses que la femme est un objet de maison

Que l'on aurait par erreur doté de raison,

Toi qui dis à ta "femelle"

"Tais-toi, sois belle."

Si tu ne sais à quel sein te vouer,

Laisse moi te montrer ceux de la liberté.

Le 2ème sexe n'est pas faible, non.

Il se bat contre l'oppression,

La bigoterie, les traditions,

Pour l'égalité et l'émancipation.

Pourquoi ne peut-on pas, comme vous

Messieurs, voter, travailler, étudier,

Faire du vélo, librement se marier,

Et pourquoi pas pisser debout.

Sous le joug des barbus,

Le mépris des tondus,

La liberté aux seins nus

Éclatera le jour venu.

Femme qui périt sur l'échafaud, sans justice aucune,

Un jour ta voix s'élèvera depuis la tribune.

Lorsque les chaines se changeront en fleurs,

Les amazones fières et libres

Pourrons, comme elles l'entendent, vivre

Sans plus jamais avoir peur.

Finis le chaos, les ténèbres,

Pythagore, retournes à ton algèbre.

Ni putes ni salopes

Sont ces femmes "impures",

Seulement nyctalopes,

Pour percevoir l'espoir dans ces mondes obscurs.