Menteuse

Patrick Gonzalez

Pourquoi donc suis-je mort ?
Qui pourrait me le dire?
Entre trop, pas assez,
une balle perdue, un trop violent soupir?
Est-ce le diable au corps,
le prix de mes excès,
La peur où le désir, de fuir, de ralentir ?
Lorsque le cœur s'emballe, s'essouffle et puis se tait,
à l'unique question, aux milliers de réponses,
quand l'âme se fatigue, hésite, enfin renonce.

Que ces nombreux combats, ces victoires si amères,
ne furent que vains émois, toute une vie entière.
Que le temps a bien voulu, laisser dire, laisser faire,
avant de se lasser, de faire marche arrière.
La vie m'avait promis,
des jours et des nuits à vos courbes soyeuses,
je n'avais pas compris que c'est une menteuse.

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