Mon quartier

neimad88

Le vent souffle mais il fait beau, le soleil brille, je me suis levé tôt.
Mon esprit est positif, mon diable dort encore, aucun signe négatif, une tirade écris dehors.
Mes origines comme souvenirs, le quartier qui m'a vu grandir. Je ne pouvais pas rédiger ce grimoire sans parler de ce passage de mon histoire.


Cette première vie qui a tracé mon existence, un supplément d'éducation qui a bercé toute mon enfance.
Enfantillages et chamailleries, berceau de l'insouciance, ce calme plat les soirs qui cachait toute cette violence.


Dans mon quartier, on s'amusait, on rigolait et parfois même on se battais. Un semblant d'intolérance camoufle une solidarité.
Soldats urbanisés, les blocks comme forteresse, perché sur une colline donne un sentiment de noblesse.
Dans mon quartier, la musique me berçait, comme Obélix dans la marmite, le rap devient potion magique.
Magie qui résonnait sur la plupart des balcons, une symphonie qui unissait toute une légion.
Léger est le symbole de ma plume, émotions transcrites, mes premières rimes sur le bitume.
Ecriture d'adolescent insouciant, extériorisant ce présent de délinquant, car dans mon quartier évidemment je ne suis pas tout blanc, les bagarres de bandes, un quotidien méprisant.


Épuisant, mes parents très menaçant, le bruit des barreaux de chaises, un solfège permanent.
Fracassant mais très utile, mon éducation je la dois à ces personnes futiles.
Exit les futilités, quand les gendarmes entrent en scène ce n'est plus moi qu'ils viennent chercher


Un caractère bien forgé mais le respect m'est inculqué, jamais je ne défierai la parole de mes aînés.
Dans mon quartier j'ai appris à devenir un guerrier, au gré des coups de fusil et des courses poursuites armées.
Ma seule arme aujourd'hui, c'est la poésie, celle qui me rend fier de raconter ce que je suis.
J'ai grandi dans mon quartier où chacun vit pour lui, un égoïsme intentionnel malgré le lien qui nous uni.


Du terrain de foot, à l'école, des parties de cache-cache dans les caves. On avait tellement de liberté qu'on allait jouer dans les épaves.
Vacances d'été arrivées, trop pauvre pour partir, posés sur l'escalier, ciel étoilé suffisait à nous donner le sourire.
A mes souvenirs d'antan, à mon âme d'enfant que j'ai laissé sur place, l'occasion de laisser ma trace...


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