Severn

destiny-hope

Quand j’ai poussé mon premier cri,

J’ai entendu loin d’ici

La p’tite Severn Suzuki.

La vérité, de la bouche d’une enfant est sortie.

Mais les enfants ont grandi.

Je vous le répète aujourd’hui,

Cessez de débourser des vies

Pour payer le prix

De votre connerie.

Dieu créa l’infâme,

Sans conscience et sans âme

Qui notre monde diffame.

Et là c’est le drame.

Sans, de ton nuage descendre,

Réduire le monde en cendres

Et du sang répandre

Loin de toi, ne rien entendre.

Pour toi l’argent et le beurre,

Là-bas tu sèmes la terreur.

Quand on agit sans cœur,

Faut toujours être ailleurs.

Quand je suis née,

La voix de l’enfance a parlé.

Vingt ans déjà ont trépassé,

Mais non non, rien n’a changé.

A mesure que le temps passe,

La forêt s’efface.

Dans cette société dirigée,

Par les oukases de l’argent,

Nous mettons en danger

L’avenir de nos enfants.

Pour gagner une élection ou des points en bourse,

Exterminer des éléphants et des ours.

Nos enfants verront-ils

Des macaques et des mandrills ?

Tandis que la mer engloutit des îles,

Nous, comme des imbéciles,

Restons là tranquilles,

Bien planqués dans nos villes.

Mais nous ne sommes pas faits d’argile,

Prenons conscience du péril.

Si toi aussi tu te moque

De Brigitte et ses bébés phoques.

Tu crois que l’écologie c’est du toc,

Mais pour moi c’est plus que des idées baroques.

Je me bats pour mon futur,

Pour ne pas voir la nature

Envahie par les ordures,

Pour respirer de l’air pur.

Le combat sera dur,

Mais j’y arriverais, pour sûr !

Où sont passés les dodos, les dauphins blancs ?

Mais quel monde m’as-tu laissé maman ?

Je ne peux plus revenir en arrière,

Faire pousser des arbres dans le désert,

Reboucher les trous dans la couche d’ozone.

Mais de votre aide, je demande l’aumône.

La faune et la flore ne sont pas mortes

Avec notre aide, elles seront plus fortes.

Ecoutez-moi les gars,

Arrêtons les dégâts.

Si vous vous demandez : « Pourquoi donc,

Ce poème finit en queue de poisson ? »

C’est pour rester dans l’esprit

Dans lequel je l’ai écrit.

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